Mon sentiment est celui d’un monde souterrain qui devient une partie et un support de la réalité dans laquelle nous vivons. Non pas la réalité subjective, mais la réalité partagée. La terre qui nourrit la vie quotidienne et la normalité. Même au travail. La jeune fille est allongée sous les doux rayons d’un soleil carré. Peut-être en vacances ou peut-être dans son nouvel environnement de travail. Ses doigts sont à l’intérieur de l’écran liquide du téléphone. Vient-elle d’envoyer un document ? un email ? un rapport ? Qui dans le monde souterrain se déplace dans une structure articulée et mouvante qui semblerait aussi géométrique qu’une ville, s’il n’y avait pas d’impossibles lignes d’horizon générant d’improbables points de fuite. C’est un espace fait de lignes qui sont peut-être des rues et des maisons. Car la construction du nid, de la grotte aux gratte-ciels, est dans notre nature de bâtisseurs. Ce n’est pas un hasard si nous utilisons chaque jour une Toile. Le réseau. La MAISON de l’une des créativités les plus ingénieuses et les plus raffinées qui existent dans la nature. Web est le terme anglais signifiant toile d’araignée. Mais vous le savez. Dans le monde souterrain, c’est ainsi que je l’appelle, il y a une rayure. Vous pouvez la voir sur la gauche du dessin. C’est une marque vivante et tordue. Forte et lourde. Elle représente l’interférence, la question, qui représente l’impulsion la plus difficile et la plus lente de la lancée à la navigation. La question à laquelle nous répondons par le désir de découverte. Cette marque représente ce que nous ne savons pas mais que nous découvrirons. Que se passera-t-il une fois que nous aurons entamé une aventure gigantesque comme la découverte de l’évolution d’une de nos créations. Comment se transformera-t-elle entre les doigts de ceux qui la vivront avec nous ? Nous devrons le découvrir ensemble. Mais en attendant, entrons.